samedi 29 septembre 2012

Nous sommes vendredi

Les lumières ont coulé
Et les machines tournées
Comme un peu de salive
Sur des lèvres maladives



Deux jours ne suffiront pas
Pour partir aux Maldives
Plutôt rester là





Il est même peu probable
Qu’on se dégagera des heures
Sans doute une petite peur
Et un numéro de portable



Nous sommes vendredi
Un jour a mangé l’autre
Et déjà on se dit
Qu’une semaine en vaut une autre





Je descends à Foch

Aux lueurs de la salle de bain
Je me prends la tête en main
Sur la peau un peu de graisse
Après m’être lavé les fesses



Sous les fuseaux horaires
On se règle pour le jour temporaire
Le défilé commence
Chacun rentre sa vengeance



Pourtant des choses échappent
Ce corps incontrôlable
Avec ses gestes improbables
Et le crâne comme une chape



Je remonte un peu mon pantalon
Une jeune femme appuie sur le bouton
Mon arrêt est proche
Je descends à Foch













Des exercices opératoires la nuit


Des exercices opératoires la nuit
A la lecture d’ouvrages pertinents
Le rêve à un goût d’achevé



Le cerveau est un liquide blanc
Passe une chanson
Pas de pardon
La nuit lentement



Dans les parcs les rues
Les vêtements collés
Des corps fatigués
De joggeurs aux jambes nues



Pas vraiment d’odeurs
A peine un liséré rose
Au coucher de soleil
Et dans des yeux une fureur