jeudi 31 janvier 2013

Danse

Mouvements dansés sans finalité, neutres, à la lettre des mots. Un danseur danse sur la danse ou sur le désir dans le corps par la danse. Un danseur danse déjà là. Le sens est là, tout autour, la danse en train de se faire où je vis, cette chose-là : le mouvement dansé en tout sens comme par des mots. Danse prête à extraire le mouvement du geste par où passe le corps différemment. Se répète une nouvelle séquence, les jambes à partir du mouvement créant formes. Au fur et à mesure pèsent les foyers intenses, modulant la force. Une danse au début une danse de trajets, de bouts de mouvements. Gestes dans un temps intégré par le corps qu’il transforme en une même fin. Loin plus vaste des séries de mouvements agencés. Gestes et paroles, les mots et les phrases, les mouvements et les mouvements modulent la ligne. La danse est la danse, quelque chose qui n’est découpé dans le mouvements des unités, glissements et chevauchements à la frontière. D’autres os que ceux du langage à la manière du parle. Le corps peut se remplir, absent, avec des outils comme saturer son corps de sens. Mouvements à la confusion, un pas en avant, d’avancer une jambe. Claire posture à interroger, les attendus dans les corps. La danse, très tôt, la danse éveillée commence à se déchirer, remonte vers la source, retient quelque chose qui fait. Le mouvement va tracer un danseur en force. Le danseur déploie le tremblement imprévisible, lisible qui préserve quelque chose dans l’équilibre des masses. Poussées au hasard, regards dans l’espace. Des pieds, des épaules, des hanches, des visages, des bustes, les lignes au point de contrainte viennent du fond pour le danseur. Prendre un centre passe par la tête. En bout accélérer la danse ouverte, la flèche. Les courants comme une pleine mesure. Danseur dans le travail qui débusque. Moyens sur les forces qui comptent.


Une ouverture sèche, une fenêtre dans le vide et ombres. La danse, s’en extraire. Coquille vide qui ne sait rien mâche ses mots. Les danseurs signent le fond, ont le visage en papier blanc et bougent quand chaque geste peut articuler quelque chose. Houle du parcours vers l’accès et manque, qu’il ne reste que quelques miettes. La matière distribue le relais pour revenir étrange, ni homme ni paysage, avec la solitude de ce qui signe. Avant que ne vienne le manque, tourner sur soi comme danseur autour de la danse. Sentir se faire retourner par l’attente du manque, par l’ouverture de derrière retournée, de derrière l’enlèvement comme un rapt en danse. Se faire retourner par l’attente, par le manque. Enlever le souffle situé derrière et mettre du noir dans le tout et le tout en bas. Serrer. Vérifier la justesse du quotidien.

L’épaisseur déroule un nom pour fabriquer un passage. Dérive du temps, état oscillatoire, les organes pilonnés par le système du danseur. Un danseur peut s’infiltrer dans la masse qui fait masse autour de lui sans rien dire, le cœur comme un couvercle. Le danseur peut rythmé même si le danseur peut faire le rythme.

Le danseur en sommeil danse comme une bûche en bouche laisse l’air autour qui fait masse



Aucun commentaire: